dimanche 16 mars 2008

a ne pas manquer

La capitale, lovée sur un méandre du Mékong, est à l'image du Laos : elle ressemble davantage à une grosse bourgade paisible qu'à l'une de ces mégapoles hypertrophiées du Sud-Est asiatique. Les quartiers de la vieille ville, avec leurs temples majestueux, confèrent à Vientiane une atmosphère d'éternité. La ville n'est pas pour autant figée sur son passé, comme en témoignent ses nombreux marchés hauts en couleurs. Le quartier central de Chanthabuli, situé le long du fleuve, regroupe la plupart des administrations, des hôtels, des restaurants et des temples anciens. En arrivant à Vientiane, il faut d'abord se rendre au Pha That Luang, le monument national le plus important du pays. Construit au XVIe siècle, ce stupa sacré abriterait, selon la légende, une relique du Bouddha. Le Wat Pha Kaew, ancien temple royal transformé en Musée, mérite également le détour, ainsi que le Wat Si Saket, le plus ancien des temples de Vientiane. A ne pas manquer, à une vingtaine de kilomètres au sud de la capitale, le Wat Xieng Khuan, une étonnante collection de sculptures fantaisistes hindoues et bouddhistes. Le centre de Vientiane offre de nombreuses possibilités de logement : une dizaine d'hôtels de luxe, une pléthore d'auberges à des prix raisonnables et de plus en plus de chambres chez l'habitant très bon marché. Le centre-ville regorge par ailleurs de cafés, de brasseries, de snacks ou de restaurants en tous genres.
Luang Prabang
L'ancienne capitale du royaume du Laos est un véritable joyau serti de 66 temples (dont plus de la moitié ont été construits avant la colonisation française). La ville est inscrite au patrimoine de l'humanité de l'Unesco. Edifiée au confluent du Mékong et de la Nam Khan, Luang Prabang forme une péninsule arrondie dominée en son centre par le mont Phu Si. La plupart des temples sont situés entre le Phu Si et le Mékong. Le splendide Musée du Palais royal et les temples Vat Xieng Thong et Vat Mai Suwannaphumaham sont des passages obligés. A l'extérieur de la ville, les grottes de Pak Ou (au nord) et les chutes de Kuang Si (au sud) valent le déplacement.
La plaine des Jarres
Autour de la ville de Phonsavan, au nord-est de Vientiane, s'étend la mystérieuse plaine des Jarres. D'immenses récipients d'origine inconnue, répartis en une douzaine de groupes, jonchent une étendue quasiment désertique. Selon les experts, ceux-ci auraient été fabriqués il y a près de deux mille ans à partir d'une pierre qui ne provient pas de la région. Certains n'ont pas échappé à la convoitise de collectionneurs sans scrupules. Mais plus d'une centaine subsiste encore. Pour se rendre sur place, il est possible de louer une jeep avec chauffeur à Phonsavan pour environ 55 euros la journée.
La piste Ho Chi Minh
Les amateurs d'Histoire militaire se rendront à la frontière avec le Viêt-nam, à proximité de la ville de Sepon, que longe la célèbre piste Ho Chi Minh. A son corps défendant, le Laos a été impliqué dans les deux conflits qui ont ensanglanté son voisin vietnamien (avec les Français, puis avec les Américains). Le Laos détient d'ailleurs le triste record du pays le plus bombardé au monde. La piste Ho Chi Minh consiste en un entrelacs de sentiers et de routes en graviers utilisés par le Vietminh à partir du début des années 50. Plus de 600 000 soldats auraient transité par ce réseau vital pour la guérilla vietnamienne. Entre 1965 et 1969, l'armée américaine aurait déversé 1,1 million de tonnes de bombes pour tenter de le neutraliser. On se rend jusqu'à la piste en prenant le bus à partir de la ville de Sepon, située à 600 km au sud-est de Vientiane.
Le plateau des Bolaven
Ce plateau est l'une des étendues les plus fertiles du Laos. Situé à l'extrême sud du pays, il est notamment mis en valeur par la tribu des Laven qui y cultive l'un des arabicas les plus réputés au monde. Les agriculteurs font sécher leur récolte à même le sol ou sur de vastes plates-formes installées à côté de leur village. Ce plateau est également une mosaïque d'ethnies d'origines môn-khmers, dont les Alak, les Katu, les Ta-Oy et les Suay. Les Alak et les Katu vivent dans des huttes disposées en cercle. Ils sont connus pour pratiquer des sacrifices d'animaux, destinés à rendre hommage à l'esprit du village, au cours de cérémonies impressionnantes. Munis de lances, les hommes portant des masques mettent à mort de un à quatre buffles. Le plateau comporte par ailleurs des chutes très pittoresques, notamment sur le site de Taat Lo, au sud-ouest de la ville de Salavan. Ces chutes ne sont pas très hautes (à peine 10 mètres), mais recommandées pour la baignade grâce au large bassin situé en contrebas.

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